50% des utilisateurs n’éteignent par leur PC lorsqu’ils quittent le bureau. Imaginez ce qu’il en coûte à l’entreprise et à la planète. Avob a conçu un logiciel pour éviter le gaspillage d’énergie des ordinateurs.
Tout a commencé dans la chambre de Pierre Duchesne qui dès son plus jeune âge, n’était déjà plus une chambre, mais un véritable laboratoire d’expérimentation informatique. En parfait fondu du clavier, le jeune geek*, comme il se nomme, battait des records mondiaux de surperformance de ses ordinateurs. Près de son lit trônait un réfrigérateur nullement destiné à l’alimentation, mais au refroidissement des systèmes.
Puis un jour, Pierre Duchesne réalise qu’au lieu de booster ses machines, il pourrait inventer un logiciel qui lui permettrait d’adapter leur consommation au besoin applicatif. Si l’ordinateur est par exemple, en train de n’utiliser qu’un seul programme, nul besoin de le faire tourner au maximum de sa puissance.
Il crée alors un outil de business intelligence green avec deux de ses amis ingénieurs. Et c’est ainsi que naît Avob, éditeur de logiciel, en avril 2009.
– 75% de réduction par rapport à la consommation initiale –
Avob propose désormais aux grands comptes, une solution accessible et efficace qui permettrait de réduire leur facture d’électricité de plus de 50%. Un argument de taille à l’heure où l’entreprise cherche avant tout à baisser ses coûts mais également à améliorer son image green.
» Nous rencontrons des directeurs du développement durable qui veulent adopter une démarche de responsabilité environnementale mais ne savent pas comment faire ni par où commencer. L’informatique est le domaine le plus simple et le plus concret », analyse Pierre Duchesne.
A la suite d’une évaluation de la consommation et des dépenses énergétiques de l’entreprise, Avob s’engage sur des économies possibles et implémente le logiciel. Celui-ci va par exemple se charger d’éteindre les ordinateurs lorsqu’ils ne sont plus utilisés, d’effectuer des mises à jour entre 2 heures et 3 heures du matin, en heure creuse, de les rallumer avant l’arrivée des employés, etc.
Quid de la responsabilisation du citoyen, si le logiciel fait tout à sa place ? « Nous veillons à ne pas bousculer les habitudes de travail pour éviter la contrainte », souligne le co-fondateur d’Avob. L’utilisateur n’est donc pour rien dans les résultats pourtant bien réels d’une telle optimisation.
Au ministère de la Culture, par exemple, Avob a permis d’économiser plus de 800 000 kwh, soit une réduction de 75% par rapport à la consommation initiale, ou 66 tonnes de CO2 évitées, soit l’absorption de 46 arbres durant toute leur vie.
Avob espère vendre 500 000 licences d’ici 2010 et s’adresse aux entreprises possédant plus de 1 000 PC.
*Se dit d’une personne accro à l’informatique